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Un Tessinois qui bouscule la tradition
Campanella, avec sa note de 19/20, rejoint l’élite de la gastronomie suisse, ce cercle restreint qui ne compte que sept chefs, véritables légendes vivantes. Parmi eux, des noms que tout foodie rêve de goûter au moins une fois dans sa vie : Tanja Grandits, Peter Knogl, ou encore Franck Giovannini. Mais là où le jeune chef se distingue, c’est par sa fraîcheur, sa jeunesse et son audace. À seulement 32 ans, il est le plus jeune à rejoindre ce club des 19/20. Et cela change tout.
On pourrait penser qu’un prodige si jeune se retrouverait intimidé face à ces mastodontes, mais non. Campanella incarne cette nouvelle génération qui refuse de se plier aux vieilles règles, qui bouscule les codes établis. Il ne fait pas de la haute gastronomie classique. Il crée, il invente, il provoque. C’est ça qui le distingue. Il ne reproduit pas les plats de ses aînés, il les redéfinit.
Une Suisse aux multiples facettes culinaires
La Suisse est souvent perçue comme un pays tranquille, voire un peu ennuyeux pour certains esprits superficiels. Mais détrompez-vous ! Sur la scène culinaire, c’est une véritable arène où chaque région amène son lot de surprises. Du Gruyère à Genève, en passant par Fribourg et Lausanne, la Suisse romande regorge d’établissements qui pourraient faire pâlir de jalousie les grandes capitales gastronomiques mondiales. Et si le Tessin semblait jusqu’ici légèrement en retrait par rapport aux autres régions, Marco Campanella est en train de renverser la vapeur.
GaultMillau l’a bien compris en intégrant 96 nouvelles adresses et en gratifiant 103 restaurants de points supplémentaires. Un sacré coup de boost pour une scène qui, selon eux, est un véritable « paradis pour les foodies ». Rien que ça. Et soyons clairs, ce n’est pas un compliment lancé à la légère. Avec 880 établissements recensés dans l’édition 2025, la barre est placée très haut. Mais seulement sept chefs se sont hissés au sommet de cette « Champions League » culinaire, et Campanella est de ceux-là.
Marco Campanella : un symbole pour une génération affamée
Si Marco Campanella est aujourd’hui le visage de la nouvelle gastronomie suisse, ce n’est pas seulement parce qu’il est doué avec un couteau. Non, Campanella incarne quelque chose de plus grand : la renaissance d’une cuisine audacieuse, déroutante, mais surtout décomplexée. Cette génération qui rejette les codes et refuse la conformité est la même qui se retrouve dans ses plats.
Son succès est aussi le reflet de l’époque que nous traversons. Un millénial qui, à seulement 32 ans, s’impose là où l’on n’attendait que des vétérans. C’est un peu comme si un gamin de 20 ans gagnait le Ballon d’Or. Incroyable, mais tellement jouissif. C’est cette audace, cette insolence créative que l’on admire chez lui.
Dans un monde où l’on s’attend à ce que les jeunes prennent leur temps, qu’ils s’assoient patiemment en attendant leur tour, Campanella brûle les étapes. Il nous dit, sans dire un mot : “Le futur, c’est maintenant”. Et ce futur a un goût. Un goût qui surprend, un goût qui dérange, un goût qui vous explose en bouche et vous laisse sans voix.
La scène gastronomique suisse : une leçon de persévérance
Mais ce qui est fascinant avec le succès de Campanella, c’est qu’il ne s’agit pas simplement d’un one-hit-wonder. Derrière son ascension se cache un travail acharné, un respect pour le produit, mais aussi une volonté d’innover en permanence. Là où d’autres se contentent de suivre des recettes, Campanella, lui, réinvente la carte.
Pourtant, tout n’est pas rose dans l’univers du GaultMillau. Si certains comme Campanella montent en flèche, d’autres voient leur étoile pâlir. Avec 42 chefs qui perdent des points cette année, on est en droit de se demander si la pression n’est pas trop forte. Mais c’est le jeu. Comme dans toute compétition, il y a des gagnants et des perdants. Et seuls les plus audacieux restent au sommet.
L’histoire de Campanella nous rappelle une chose : dans la vie, il ne suffit pas d’être bon, il faut aussi oser. Oser déranger, oser créer. Parce qu’à la fin, ce ne sont pas ceux qui suivent les règles qui gagnent, mais ceux qui les réécrivent.
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Elodie Martin
Rédactrice
🍴 Passionnée de Gastronomie et Journaliste Culinaire 🇫🇷
📍 Basée à Lyon | Diplômée en Journalisme de l’Université de Strasbourg
🎓 Spécialiste des produits locaux et de la cuisine durable
🏢 Rédactrice pour “Guide des Gourmands”
🍽️ Experte en découverte des artisans de la gastronomie européenne, des fromagers aux chefs étoilés
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