Un Cru Particulièrement Amer pour la Planète Vino
Alors que les millennials et les zoomers auraient sans doute préféré voir chuter les prix des loyers ou le coût des études, c’est le monde du vin qui enregistre une baisse record. Eh oui, en 2023, la production mondiale de vin a dégringolé de 10 %, atteignant un creux historique non vu depuis la mémorable année 1961. Pour ceux qui n’ont pas leurs références historiques en poche, c’est l’année où Gagarine a fait un petit tour dans l’espace. Mais revenons à nos raisins : cette année-là, ils n’étaient pas dans les étoiles, mais plutôt sous un soleil de plomb ou noyés sous des pluies diluviennes.
En effet, les conditions météo ont joué les trouble-fête dans les vignobles du monde entier, des sécheresses aux gels précoces, sans oublier quelques incendies et inondations pour pimenter le tout. Si on pensait que le vin se bonifiait avec le temps, les changements climatiques semblent avoir un autre agenda. On pourrait presque imaginer les vignerons danser la danse de la pluie ou celle du soleil, selon le besoin du jour, mais les nuages et le ciel bleu ne sont plus ce qu’ils étaient !
L’Italie et l’Espagne Pleurent Leur Sangria, La France Tire Son Épingle du Jeu
Si vous prévoyez de vous consoler avec un bon Chianti ou un Rioja, détrompez-vous. L’Italie et l’Espagne, ces deux bastions du vin européen, ont vu leurs productions plonger de 23 % et 21 % respectivement. Pendant ce temps, la France, l’éternelle romantique, a vu une légère hausse de 4 % dans sa production, affirmant son statut de premier producteur mondial. Peut-être que les vignerons français ont un pacte secret avec le climat, ou alors c’est l’effet terroir qui joue encore des tours. Quoi qu’il en soit, mieux vaut être du côté du coq dans cette histoire.
Des Consommateurs Moins Assoiffés ou Plus Fauchés?
Parlons peu, parlons consommation. Si vous pensiez que seul votre budget « sortie » avait diminué, sachez que la consommation mondiale de vin aussi tire la langue. Avec une baisse de 3 % en 2023, on atteint le niveau le plus bas depuis l’année 1996 – une époque où vos parents envisageaient peut-être encore de faire des enfants. Et qui blâmer? L’inflation, pardi! Les prix s’envolent, et même le plaisir simple de se siffler un verre devient un luxe. Oubliez l’image du Français avec son béret et sa baguette sous le bras, le flacon de rouge à la main. Maintenant, il compte ses centimes avant de choisir entre un pinot ou un merlot.
Et pour ce qui est du Fin Mot du Verre…
Alors que les climatologues et économistes y vont de leurs graphiques et prévisions, les vrais amoureux du vin, eux, continuent de trinquer, espérant que chaque gorgée ne soit pas la dernière de leur cru préféré. Certains se tourneront peut-être vers des vins plus exotiques, pourquoi pas un petit blanc indien pour changer? En tout cas, une chose est sûre, la prochaine fois que vous leverez votre verre, peut-être devriez-vous songer à faire un petit toast pour Mère Nature, en espérant qu’elle soit plus clémente avec nos amis les vignerons l’année prochaine. Allez, santé, et que le meilleur des millésimes nous attende malgré tout!